Une fois le site retenu, Soleil du Midi a pu démarrer à l’automne 2017 un ensemble d’études pour définir une implantation des éoliennes cohérente et adaptée aux enjeux locaux. Ces études intègreront le dossier de Demande d’Autorisation Environnementale.
L’étude d’impact
L’étude d’impact intègre les volets spécifiques concernant : la biodiversité, le paysage, l’environnement sonore, les milieux naturels et milieux humains. Elle est complétée par l’étude de danger dans le dossier de Demande d’Autorisation Environnementale.
Le développement de ce projet éolien de Mouliherne a nécessité de longs mois d’études, permettant ainsi de définir le meilleur projet possible, cohérent, intégré au territoire et dans le respect de l’environnement et des populations.
Une étude paysagère est réalisée afin d’évaluer les effets potentiels du projet sur le paysage tant à l’échelle rapprochée qu’éloignée. Ainsi, l’ensemble des habitats, des lieux et des monuments possédant un intérêt patrimonial, culturel ou environnemental seront pris en compte dans cette analyse. L’objectif était d’atteindre, pour le projet, la meilleure intégration paysagère possible au sein de son territoire.
Rose des vents du site de Mouliherne ©Eoltech
Un mât de mesure de vent a été installé sur le site en février 2018. Il permet de mesurer précisément le potentiel éolien et d’estimer le productible attendu du futur parc. Ces études permettront également de choisir le modèle des éoliennes qui seront installées sur le site.
Les instruments en place sur le mât de mesures ont permis d’estimer une vitesse moyenne représentative pour les 10 prochaines années à 120 m supérieure à 6 m/s.
On observe une distribution des vents majoritairement venant du sud-ouest et du nord-est, comme l’illustre la rose des vents ci-contre.
- Les études environnementales
Un bureau d’études indépendant réalise l’ensemble des expertises de terrain sur la faune et la flore.
Un inventaire des espèces animales et végétales a été réalisé sur le site et ses abords. Ce diagnostic permet d’identifier les enjeux environnementaux au sein de la zone d’étude et d’évaluer la compatibilité du projet avec les milieux identifiés. Oiseaux, chauves-souris, petite faune, habitats naturels, flore ont fait l’objet d’observations pendant toute une année.
L’étude acoustique consiste à mesurer le niveau sonore ambiant depuis les habitations alentours puis de vérifier par simulations des futures éoliennes que le parc éolien respectera la réglementation acoustique. Cette réglementation prévoit notamment qu’un parc éolien ne doit pas générer une émergence de plus de 5 dB(A) le jour et 3 dB(A) la nuit, ce qui fait de la réglementation sonore éolienne française l’une des plus exigeantes d’Europe (relativement aux normes en vigueur en Allemagne, Royaume-Uni et Espagne).
Schéma présentant les exigences relatives au bruit de l’arrêté du 26 août 2011 ©SixenseEnvironnement
Les émissions sonores d’une éolienne sont la somme de plusieurs sons :
- d’origine mécanique : il est essentiellement perceptible lorsque l’éolienne commence à fonctionner. Il est dû aux différents mécanismes présents dans la nacelle.
- d’origine aérodynamique : dû à la rotation des pales fendant l’air et dû au passage de la pale devant le mât.
Les éoliennes modernes sont beaucoup plus silencieuses qu’ont pu l’être les premiers modèles : ce fut d’ailleurs l’une des principales préoccupations des constructeurs d’éoliennes durant ces 10 dernières années.
Sur le site de Mouliherne, des sonomètres ont été installés auprès des habitations riveraines de la zone du projet. Deux campagnes de mesures d’un mois chacune ont été réalisées : la première à l’hiver 2018 et la seconde à l’été 2018.
Des vérifications seront effectuées après la mise en service du parc pour s’assurer que le dispositif permet le respect de la réglementation en vigueur. Des corrections seront apportées si nécessaire.